Les prises en charge spécifiques

Lorsque l'enfant est accompagné par un centre spécialisé, il peut être amené à rencontrer différents professionnels

 spécifiques à la basse vision. 


L'ophtalmologiste

C'est le médecin spécialiste de l'anatomie, de la physiologie et des pathologies de l'œil. Il propose une évaluation de la vision qui lui permet de poser un éventuel diagnostic, point de départ du processus de prise en charge et de rééducation qu'il prescrit. Il détermine parallèlement les modalités de correction ophtalmologiques (verres correcteurs) et assure le suivi de l'évolution de la pathologie.


L'orthoptiste

L'orthoptie est « l'ensemble des méthodes d'examen et de traitement non chirurgical des anomalies de la vision binoculaire [...] comportant des exercices moteurs et sensoriels, étroitement liés à la correction optique et chirurgicale et aboutissant, dans les cas favorables, à une vision binoculaire permanente, efficace et confortable. » L'orthoptiste est donc le professionnel paramédical chargé d'évaluer et de rééduquer les troubles de la vision.

Il aborde la vision de manière fonctionnelle : son but est d'améliorer l'efficacité de la vision dans la vie quotidienne, en prenant en compte le potentiel visuel du patient. Il va de surcroît favoriser la compensation des troubles visuels (posturale ou gestuelle par exemple), et proposer des adaptations matérielles et environnementales, plus particulièrement aux enfants d'âge scolaire. Il pourra ainsi définir les critères d'ajustement de polices, d'outil scripteur (stylo avec encre contrastée et mine épaisse), ou encore proposer des plans de travail inclinés avec un bon positionnement de l'enfant par rapport aux sources de lumière.

Il travaille en étroite collaboration avec l'équipe médicale, notamment avec l'ophtalmologiste, et avec les autres professionnels paramédicaux en charge du suivi de l'enfant.


Le conseiller technique

C'est le professionnel qui propose et adapte les aides techniques électroniques pour les sujets déficients visuels. Ces aides concernent aussi le milieu scolaire. Le conseiller technique accompagne l'enfant dans le choix et l'apprentissage de ces différents outils. Il réfléchit en terme d'objectif d'activité : en quoi cet outil va-t-il être utile à l'enfant, que va-t-il lui permettre de faire ?

Il peut proposer différents matériels, adaptés en fonction du niveau de vision :

  • Des loupes électroniques, qui permettent un transport et une utilisation facile, ou des téléagrandisseurs assimilables à des écrans d'ordinateur.
  • Des logiciels et outils permettant l'accès à l'ordinateur par une personne malvoyante de manière visuelle (agrandisseur de caractères), sonore (synthèses vocales) et/ou braille,
  • Des blocs-notes braille et vocal, qui s'apparentent à des mini-ordinateurs, pour les sujets non-voyants. Ils intègrent la gestion (création, modification, lecture) de documents texte, de tableurs, l'utilisation d'une calculatrice...
  • Les technologies modernes telles que tablettes et smatphones sont accessibles également pour des personnes malvoyantes ou aveugles en permettant des modalités d'adaptations visuelles, auditives et braille. La reconnaissance vocale sur ces appareils est de plus en plus prerformante et constitue un apport non négligeable dans le quotidien de ces personnes.

L'apprentissage de l'utilisation de ces outils, parfois long et complexe, vise à améliorer les conditions de l'enfant en classe ou dans sa vie personnelle, en essayant de réduire les conséquences fonctionnelle de la déficience visuelle.


L'instructeur en Autonomie de la Vie Journalière.

Plus connu sous le nom d'avéjiste, il est le spécialiste de l'aide à la vie journalière. Son rôle est de développer les compétences pratiques des usagers déficients visuels dans tous les actes quotidiens, afin de les amener à acquérir une autonomie maximale. Ses missions consistent à prendre en compte les besoins, attentes et désirs des personnes accompagnées, tout en les amenant à utiliser au mieux leur potentiel visuel. De cet objectif, de nombreux axes et actions sont envisagés dans cette prise en charge :

  • La préparation et la consommation des repas,
  • La toilette, l'habillage, le maquillage,
  • Les déplacements seuls en lieux publics, comme faire les courses, par exemple.
  • La gestion d'un lieu de vie et des tâches ménagères.

Pour cela, l'instructeur en autonomie de la vie journalière va inciter le sujet à exploiter au mieux les différentes modalités sensorielles (toucher, odorat, ouïe, goût), et l'accompagner dans l'appropriation de techniques gestuelles et comportementales spécifiques afin de faciliter les actes quotidiens. Afin d'optimiser ces techniques, il peut adapter l'environnement matériel (repères tactiles, éclairage..) aux besoins spécifiques de chacun.

Enfin, il joue un rôle d'accompagnement et de formation à l'entourage familial.


Les instructeurs en locomotion

L'instruction en locomotion est « un ensemble de techniques et de stratégies permettant aux personnes déficientes visuelles de se déplacer avec aisance, en sécurité, de la façon la plus autonome possible » (AILDV). Elle s'adapte aux enfants, adultes, personnes âgées, en prenant en compte la globalité de la personne : son vécu, ses besoins, ses attentes. Elle donne, ou redonne, les capacités de découvrir et de comprendre l'environnement, et de saisir les informations indispensables à un déplacement en confiance et en sécurité. Ainsi, l'instructeur en locomotion, après un bilan des capacités motrices, cognitives et sensorielles de la personne, va pouvoir orienter si besoin la personne déficiente visuelle vers l'acquisition d'aides telles que la canne blanche, et faire avec elle l'apprentissage des techniques spécifiques liées à ces aides. Les mises en situation seront progressives, allant d'un environnement intérieur connu du sujet à un extérieur nouveau.

L'instructeur en locomotion a aussi un rôle de guidance auprès des accompagnateurs de la personne déficiente visuelle. Il peut notamment les aider dans leur rôle de guide en situation de déplacement, par l'apprentissage de techniques spécifiques.


La transcriptrice/adaptatrice.

Les transcriptrices adaptatrices permettent l'accessibilité des documents scolaires (manuels, exercices, leçons..) pour les enfants déficients visuels, en les adaptant aux possibilités visuelles de chaque enfant. Ainsi, les documents peuvent être transcrits en braille ou en caractères agrandis. Néanmoins, l'adaptation des documents ne s'arrête pas là : elles effectuent travail de mise en page, d'adaptation des couleurs, voire la mise en relief pour certains documents tels que les cartes de géographie. Le travail effectué se fait donc en collaboration avec les professionnels paramédicaux comme les orthoptistes, qui transmettront les contraintes de police, taille, couleurs, papier afin que l'enfant puisse exploiter au mieux ces ressources pédagogiques.

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